La devise américaine a commencé la nouvelle semaine avec confiance et essaie de se maintenir dans une tendance haussière en prévision de la réunion de la Réserve fédérale. Dans le même temps, la devise européenne a cédé une partie de ses positions en attendant les prochaines actions de la BCE et la publication de données macroéconomiques pour la zone euro, mais a ensuite récupéré ce qu'elle avait perdu.

En début de mois, le billet vert a augmenté par rapport aux principales devises, en particulier l'euro, mais a ensuite légèrement reculé. L'euro en a profité et s'est renforcé par rapport au dollar en prévision des données sur l'activité industrielle dans la zone euro. De plus, mardi 2 mai, des rapports sur les prix à la consommation dans les pays de la zone euro sont attendus.

Mercredi 3 mai, les acteurs du marché se concentreront sur une possible augmentation du taux d'intérêt clé de la Réserve fédérale (de 25 points de base). Les analystes sont divisés sur la question de savoir si ce sera la dernière augmentation avant que le FOMC ne fasse une pause dans le resserrement de la politique monétaire.

L'augmentation du taux d'intérêt de la Réserve fédérale, attendue cette semaine, pourrait être la dernière dans le cycle le plus important de resserrement de la politique monétaire. Selon les estimations préliminaires, le régulateur augmentera le taux d'intérêt de 0,25%. Il convient de noter que ce taux était aussi élevé aux États-Unis en juin 2006, mais il n'a pas duré longtemps à ce niveau - seulement jusqu'en septembre. Ensuite, la Réserve fédérale a initié un nouveau cycle de baisse des taux.

De nombreux investisseurs et traders estiment que le régulateur continuera à suivre la stratégie choisie et commencera à assouplir sa politique monétaire d'ici la fin de l'année. En ce qui concerne la BCE, on attend d'elle des mesures monétaires strictes. Dans une telle situation, l'euro continuera à augmenter, tandis que le dollar américain devra faire beaucoup d'efforts pour rester à flot.

La déclaration de Jerome Powell, président de la Réserve fédérale, sera d'une importance cruciale. Bien que seules une partie des données du marché du travail américain soient publiées d'ici le 3 mai, cela n'empêchera pas la Fed et J. Powell d'évaluer la situation actuelle. Si le président de la Fed laisse entendre que le régulateur est prêt à faire une pause dans le cycle de hausse des taux, le dollar américain pourrait baisser. En l'absence de signaux clairs de la part de la Fed, la hausse du dollar américain est la plus probable, selon les experts.

En ce qui concerne le taux d'intérêt de la BCE, les marchés s'attendent à une augmentation de 25 points de base. Les stratèges de devises de TD Securities partagent cet avis, mais n'excluent pas une hausse de 50 points de base. Selon les analystes, les raisons de cette décision sont l'inflation durablement élevée dans la zone euro, la prévention de la récession, la forte croissance des salaires dans l'UE et l'atténuation du stress dans le système financier mondial. "Cela suffit pour que la BCE augmente le taux d'intérêt de 25 points de base en mai. Cependant, une augmentation de 50 points de base n'est pas exclue si les principales données macroéconomiques de la zone euro réservent une autre surprise", soulignent les stratèges de TD Securities.

Dans ce contexte, la paire EUR/USD a fortement reculé par rapport aux récents sommets proches de 1,1035. La baisse de la paire s'est accélérée après la publication des données de l'indice PMI du secteur manufacturier (de l'ISM). En avril, cet indicateur de la macroéconomie américaine a montré une amélioration, mais n'a pas atteint le niveau d'expansion. Cela a apporté un soutien important au dollar et a légèrement ralenti la hausse de l'euro. Mardi matin, le 2 mai, la paire EUR/USD se négociait à 1,0998, cherchant à récupérer les positions perdues.

La paire EUR/USD a chuté après que l'indice PMI pour le secteur manufacturier ISM pour avril se soit amélioré à 47,1 points contre 46,3 points précédemment. Cependant, la croissance de ces indicateurs a été insignifiante. En conséquence, la paire est retombée à des niveaux bas, atteignant 1,0970.

Selon le graphique technique, la paire EUR/USD est toujours orientée à la hausse, mais elle peut tester la moyenne mobile exponentielle de 20 jours au niveau de 1,0955. Une baisse en dessous de ce niveau ouvrira la voie à la figure de 1,0900. Si la situation change et que les acheteurs EUR/USD dominent le marché, une hausse de la paire jusqu'à 1,1000 et plus est possible. Les experts sont convaincus que la prochaine cible sera le niveau élevé de 1,1095.

Dans la situation actuelle, le dollar a été soutenu non seulement par les dernières données macroéconomiques des États-Unis, mais aussi par la fermeture de la plus grande banque First Republic. Selon les analystes, la situation de First Republic et la position "faucon" de la Fed lanceront la prochaine étape de la croissance du billet vert. Les experts s'attendent à ce que la décision du régulateur concernant le taux stabilise la situation dans le secteur bancaire américain.

Les marchés sont attentifs aux rapports sur l'inflation et l'indice PMI dans le secteur manufacturier de la zone euro. Le dernier indicateur préliminaire de l'activité économique (PMI) a montré une baisse à 45,5 points par rapport aux 47,3 points de mars. Les stratèges de devises attendent la publication des statistiques macroéconomiques européennes, en particulier les prix à la consommation dans la zone euro. On s'attend à ce que l'inflation annuelle dans l'UE accélère légèrement, atteignant 7% contre 6,9% précédemment.

Mercredi 3 mai, les traders et les investisseurs se préparent à l'annonce de la décision de la Réserve fédérale concernant les taux d'intérêt. Vendredi 5 mai, le rapport sur le marché du travail américain sera publié. En outre, les données sur le nombre de postes vacants JOLTs et le volume des commandes de fabrication dans le pays figureront dans le calendrier économique américain. Cela donnera un avantage à l'euro et aidera à renforcer son influence dans la paire EUR/USD, bien que à moyen terme, le leadership reste du côté du dollar.